S’occuper des enfants en bas âge est une noble vocation qui anime certains. Toutefois, notamment en cette période de pandémie, nos petits protégés sont tout particulièrement sensibles. Il est alors primordial d’avoir les aptitudes requises pour garantir leur sécurité. De nombreuses formations sont donc prévues afin d’inculquer les notions nécessaires à cette aspiration. La formation la plus en vue à cet effet est le CAP Petite Enfance. Zoom sur la préparation de ce diplôme.
Un choix diversifié de parcours
La préparation idéale au CAP Petite Enfance variera énormément selon que vous soyez au lycée ou que vous passiez par la reconversion professionnelle. En effet, pour les plus jeunes, il serait beaucoup plus indiqué de vous tourner vers cette formation suite à votre brevet. C’est un parcours de deux ans que vous pourrez suivre dans un des 150 lycées professionnels en France afin d’obtenir l’accompagnement adéquat. C’est la meilleure voie, puisque vous aurez tout votre temps pour assimiler les notions enseignées.
Ce parcours est long et particulièrement chronophage. Il n’est donc pas du tout indiqué pour un adulte ayant déjà des responsabilités au quotidien. C’est notamment le cas d’un salarié ou d’un parent de jeunes enfants par exemple. D’autres options s’offrent alors aux personnes dans ces situations. La première est la formation autonome et à distance. En suivant cette formation pour devenir accompagnant éducatif vous bénéficierez notamment de la souplesse d’un apprentissage à domicile.
Des supports vidéo et papier vous seront fournis et vous bénéficierez d’un accompagnement quotidien. Vous pourrez donc évoluer au rythme qui vous est propre et obtenir votre diplôme en moins d’un an. L’autre option est la formation professionnelle en continu. Elle permet notamment d’autofinancer votre apprentissage et vous met directement dans le grand bain. De fait, vous serez au quotidien au contact de professionnels du métier et de tout-petits.
Deux principaux avantages se présentent donc ici. Le premier est le salaire perçu grâce auquel vous pourrez payer directement votre formation. Le second est la possibilité d’appliquer immédiatement en situation réelle les connaissances théoriques que vous avez reçues. C’est aussi une expérience de grande valeur qui facilitera votre recherche d’emploi au cas où il ne s’agirait pas d’un contrat d’emploi.
Les différentes épreuves
Différents chemins s’offrent alors à vous en fonction de votre disponibilité. La préparation diffère donc certes, mais l’examen préparé est le même. Vous devrez notamment faire face à deux types d’épreuves : les épreuves professionnelles ainsi que les épreuves générales.
Les épreuves professionnelles
Ce sont les plus importantes étant donné qu’elles comptent pour deux tiers dans l’obtention du diplôme. Cependant, se focaliser uniquement sur elles serait une grande erreur. Vous ferez face à trois épreuves professionnelles. Il s’agit de la « prise en charge de l’enfant à domicile », de « l’accompagnement éducatif de l’enfant » et enfin des « techniques de service à l’usager ».
La prise en charge de l’enfant à domicile
L’objectif de cette épreuve est d’évaluer les aptitudes à identifier les besoins de l’enfant et à assurer sa sécurité. Les autres points clés qui seront évalués sont la vitesse de réactivité face à une situation imprévue ainsi que la contribution du candidat au développement et à l’intégration de l’enfant. Vous conviendrez qu’il s’agit ici de la partie centrale de la profession. C’est la raison pour laquelle cette matière est la plus importante.
Il est donc nécessaire de se préparer en maîtrisant les soins et l’hygiène de l’enfant ainsi que les gestes de premiers secours. Des gestes tels que prendre la température, soigner une plaie ou un saignement de nez doivent donc être maîtrisés sur le bout des doigts. Vous pourrez dès lors participer à l’épreuve qui se déroulera en deux parties. La première, écrite, permettra de vérifier les savoirs acquis, tandis que la seconde, pratique, mettra à l’épreuve votre maîtrise des techniques de soins, d’hygiène et de confort.
L’accompagnement éducatif de l’enfant
La première épreuve est coefficient 4 tandis que la seconde est à 5. Cette dernière est également bipartite. La première partie est orale et sera un entretien avec un jury auquel vous présenterez un dossier professionnel qui aura été établi tout au long des stages. La seconde partie évalue le PSE (Prévention Santé Environnement). C’est donc un questionnaire plutôt long qui sera essentiellement centré sur vous. Le but ici est de vérifier si le futur professionnel de la petite enfance que vous êtes saura parfaitement gérer les sujets relatifs à la santé.
Techniques de service à l’usager
Nous en arrivons ainsi à la dernière épreuve professionnelle. C’est une épreuve comportant une partie pratique ainsi qu’une partie écrite. La partie pratique portera notamment sur la cuisine et les éléments y afférant. Il s’agira entre autres de la réalisation d’un repas, du service ou encore de l’entretien des équipements. Pour ce qui est de la partie écrite, ce sera un questionnaire comportant trois questions portant sur le domaine de l’alimentation et de la nutrition. Cette épreuve est coefficient 4.
Les épreuves générales
Contrairement aux épreuves professionnelles, celles-ci ne sont pas obligatoires, enfin, pas pour tous. En effet, les titulaires d’un CAP, BEP, BAC ou d’un autre diplôme équivalent sont d’office dispensés. Ces épreuves permettront d’évaluer vos aptitudes à communiquer ainsi que votre raisonnement. De fait, maîtriser la prise en charge de l’enfant n’est que le minimum requis pour un professionnel de petite enfance. Vous devrez donc passer trois épreuves générales.
La première est une épreuve écrite de français suivie d’un oral en histoire et en géographie. C’est un test qui mettra vos capacités d’analyse et d’argumentation à l’épreuve. La seconde composition portera sur les sciences physiques et les mathématiques et durera deux heures. Enfin, la dernière est une épreuve sportive. Il est toutefois possible de demander à être dispensé pour cette épreuve si vous vous présentez en tant que candidat libre.
Votre réussite sera soumise d’une part à l’obtention d’une moyenne générale supérieure à 10 sur 20, et d’autre part à une moyenne similaire sur l’ensemble des épreuves professionnelles. Sachez également que si vous échouez à votre première tentative, vos notes seront conservées durant 5 ans. Vous pourrez donc revenir tenter votre chance uniquement dans ces matières qui vous avaient posé problème.