C’est bien connu, les classes préparatoires, plus souvent appelées « prépas », sont la voie royale vers les écoles les plus prestigieuses du pays. Écoles de commerce, d’ingénieurs mais aussi institutions militaires ou vétérinaires et ENS y puisent chaque année les membres de leur nouvelle promotion. Ce vivier d’excellence, très spécifique à la France, est un tremplin vers la réussite mais avant d’y entrer, on ne connaît finalement que peu de choses sur leur réelle utilité.
Leur objectif ultime est lui bien connu : transmettre un pool de connaissances de haute qualité et préparer les jeunes aux difficiles expériences de l’apprentissage à rythme soutenu. Néanmoins, ce ne sont pas seulement des savoirs théoriques qui sont transmis en leurs murs mais bien tout un ensemble de savoir-faire et de savoir-être qui seront utiles aux étudiants tout au long de leur cursus et bien au delà. Présentation.
Les classes préparatoires ou l’apprentissage du travail
Le fondement de l’enseignement en classes préparatoires s’appuie sur un cadre rigoureux et très strict. Ici, l’approximation n’existe pas et elle est perpétuellement punie lorsque discernée dans le raisonnement d’un étudiant. La rigueur est le maître mot en prépa, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Que ce soit dans les devoirs à la maison, les khôlles ou les devoirs surveillés, il est indispensable aux étudiants d’être sûr de leur réponse avant de s’exprimer.
Petit à petit, à mesure que les enseignements s’accumulent, les étudiants sont donc contraints de développer des stratégies pour optimiser leur temps, travailler mieux et surtout être inattaquable sur leurs raisonnements. Ils acquièrent ainsi peu à peu la rigueur nécessaire pour compléter n’importe quel type d’étude. C’est là l’enseignement pédagogique majeur de la prépa : tout simplement apprendre à s’organiser avec efficacité.
Des cours de haut niveau pour préparer la suite
Les classes préparatoires sont subdivisées en trois filières, littéraire, économique et scientifique. Cependant, si les enseignements qui y sont dispensés diffèrent, leur qualité est toujours de haute valeur. C’est majoritairement pour cela que sont reconnus ces incubateurs pour grandes écoles et ceci se manifeste non seulement par la valeur intrinsèque des enseignements mais aussi par le volume impressionnant de connaissances à assimiler en temps limité.
Ce programme dense est la marque de fabrique des prépas mais aussi ce qui peut faire un peu peur aux étudiants qui entrent en leurs murs. Cette densité oblige en effet les professeurs à imposer un rythme rapide à leurs élèves. Tous sont donc obligés de fournir un important travail personnel pour combler leurs lacunes et se raccrocher aux wagons lancés à pleine vitesse sur les rails de la connaissance par des professeurs d’excellent niveau.
Gestion du stress et aisance orale
Ce rythme effréné génère bien évidemment du stress pour des élèves qui sortent tout juste de terminale. Encore habitués au petit confort des classes douillettes du lycée, le choc est parfois rude et certains peuvent vite décrocher. Mais pour ceux qui tiennent bon, l’expérience est hautement valorisante car ils apprennent par eux-mêmes à s’adapter, ce qui sera plus tard, notamment dans le monde professionnel, une compétence très appréciée.
Enfin, les classes préparatoires sont aussi des lieux particulièrement propices au travail de l’expression orale. Les fameux khôlles, ou colles, sont des exercices très redoutés par les étudiants mais ces interrogations orales hebdomadaires sont aussi de formidables vecteurs de motivation et des mises en situation on ne peut plus formatrices. Quand on sait l’importance de l’aisance face à un public dans notre société, on comprend tout l’intérêt de cette tradition certes dure mais tellement pédagogique.