Le métier de conducteur routier est une profession accessible à de nombreux profils et largement valorisée sur le marché du travail. Le transport est un des aspects centraux du fonctionnement de l’économie, ce qui crée un besoin constant en main d’œuvre. Contrairement aux idées reçues, seuls 20% des conducteurs routiers sont appelés à voyager loin de leur domicile, la plupart effectue leurs missions dans un rayon de 150 km autour de leur domicile.
Ce métier si particulier nécessite pourtant une certaine polyvalence que seules les formations professionnelles permettent d’acquérir. Les compétences en matière de conduite sont évidemment essentielles mais de moins en moins suffisantes. En effet, les candidats qui justifient de formations complètes et diversifiées augmentent significativement leurs chances d’accéder à un emploi pérenne. Focus sur des formations véritablement professionnalisantes.
Quelles sont les compétences d’un conducteur routier de poids lourd ?
Apprendre à conduire un poids lourd constitue le premier pas incontournable pour prétendre au métier de conducteur routier. Au volant de son engin de plus de 3,5 tonnes, celui-ci doit être capable d’acheminer des marchandises en respectant un cahier des charges précis, un itinéraire et la réglementation en vigueur. Son rôle ne se limite pourtant pas à celui d’un transporteur. Il doit être en mesure de gérer les éventuelles pannes basiques de son véhicule, contrôler l’arrimage de son fret et assurer la surveillance de ses marchandises.
Il doit aussi prendre en charge le déroulement de multiples opérations administratives. La bonne tenue du journal de bord, la signature des bons de livraison ou la mise à jour des différents documents réglementaires relèvent aussi de ses fonctions. Ces aspects du métier nécessitent un bon sens du relationnel en plus de la vigueur physique et de la vigilance indispensables à la conduite de ses missions.
Devenir conducteur routier
Le métier de routier de marchandises est accessible à tous, même sans diplôme. Pourtant, la forte concurrence entre candidats nécessite souvent de suivre des formations pour faciliter l’accès à l’emploi. Des organismes spécialisés, comme Aftral notamment, délivrent les sésames pour y prétendre. Il existe deux grandes voies principales pour postuler dans le métier. Après la 3ème, le « CAP Conducteur Routier Marchandises » se prépare en deux ans. Il comporte une partie généraliste et une autre plus technique axée sur la réglementation et les obligations liés au transport.
Le « Bac Pro Conducteur Transport Routier Marchandises » est une formation plus longue, qui se déroule sur trois ans. Là encore, l’enseignement se divise en deux parties distinctes, l’une portant sur l’enseignement général et l’autre sur les aspects spécifiques de l’organisation du transport. Enfin il existe un « Titre Professionnel » qui permet à toutes les personnes majeures et disposant du permis B de se former au métier de routier en obtenant la FIMO (Formation Initiale Minimum Obligatoire), qualification indispensable pour postuler.
Une profession évolutive
Devenir routier, c’est aussi se donner la possibilité de lancer sa carrière. Les multiples modalités du transport permettent aux conducteurs de se former sans cesse en affinant leurs compétences. Les matières explosives, les denrées périssables, les produits pétroliers ou encore les animaux vivants ont tous leurs spécificités et demandent des compétences particulières en matière de transport. La garantie d’un métier où la routine n’existe pas.
Les évolutions de carrière sont également légion dans le métier. Au contact de toutes sortes d’interlocuteurs, les routiers font d’excellents chef de quai ou responsables de parc. Ils peuvent également occuper le poste d’agent d’exploitation qui chapeaute l’ensemble des conducteurs sous sa responsabilité. Enfin, en obtenant l’attestation de capacité de transport routier de marchandises, il leur est possible de créer leur propre entreprise.