Le nouveau thème de Français – Philosophie 2024-2025 pour les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques vient de sortir, et c’est « Individu et communauté ». Il invite les étudiants à réfléchir sur la place de l’individu au sein de la société, sur les interactions entre la liberté personnelle et les contraintes collectives, et comment ces dynamiques façonnent les identités et les destinées. L’œuvre retenue pour illustrer et approfondir cette réflexion est le roman d’Edith Warton, Le Temps de l’Innocence.
Une analyse du roman d’Edith Warton
Une bonne analyse du roman Le Temps de l’Innocence donne aux élèves en Prépa CPGE scientifiques 2024-2025 un aperçu de l’influence de la société sur les décisions de chacun. Publié en 1920, ce chef-d’œuvre littéraire explore la haute société new-yorkaise de la fin du XIXe siècle et la critique de façon poignante. Warton y décrit avec une acuité remarquable les tensions entre les désirs individuels et les attentes sociales, ainsi que les dilemmes moraux qui en résultent.
L’histoire se déroule dans le New York des années 1870, une époque victorienne marquée par les conventions sociales rigides et une hiérarchie bien établie. L’intrigue principale suit Newland Archer, un avocat respecté, fiancé à la belle et innocente May Welland. Les deux faisant partie de la même classe sociale, leur union semble parfaite et approuvée par leurs familles respectives. Leur couple est objet d’admiration au sein de leur cercle social.
Mais l’arrivée de la cousine de May, la comtesse Ellen Olenska, bouleverse cet équilibre. Séparée de son mari européen, Ellen est perçue comme une femme scandaleuse. Son divorce et son indépendance défient les normes sociales de son époque, faisant d’elle une figure marginalisée par la communauté. Newland se trouve tiraillé entre son devoir envers sa fiancée parfaite et ses sentiments croissants pour Ellen, qui incarne une liberté et une passion qu’il n’a jamais connues.
Le jeune avocat se marie avec May comme prévu, mais finit par voir Ellen en secret jusqu’à ce que celle-ci se trouve dans l’obligation de quitter le pays. En effet, l’épouse de Newland, qui vient de tomber enceinte, ainsi que tous ses proches ont orchestré le départ définitif d’Ellen pour l’Europe après avoir découvert leur liaison interdite. La communauté a donc eu raison des sentiments forts que partagent les deux protagonistes.
Individu et communauté : un dialogue complexe !
L’auteure américaine met en évidence les conflits entre l’individu et la communauté à travers les personnages de Newland et d’Ellen. Newland aspire à une vie authentique et sincère, mais il est constamment freiné par les conventions sociales. De son côté, Ellen, qui représente l’émancipation individuelle, est ostracisée pour son refus de se plier aux normes communautaires. Bien que tragique et vouée à l’échec, leur histoire d’amour sert de miroir aux tensions universelles entre désir personnel et obligations sociales.
Ce roman illustre parfaitement le thème de français – philosophie « Individu et communauté » pour l’année 2024-2025 en CPGE scientifiques. Les étudiants peuvent y trouver une source d’inspiration pour réfléchir à des questions comme : Jusqu’où l’individu peut-il aller pour poursuivre son bonheur personnel sans nuire à la communauté ? Les normes sociales sont-elles des gardiennes de la stabilité ou des entraves à la liberté ? Le Temps de l’Innocence incarne aussi la période de transition où la communauté new-yorkaise très conservatrice avance progressivement vers le modernisme.